Vers une Belgique sûre en matière d'amiante

Avec l'actuel plan d'élimination de l'amiante en Flandre, la pression sur les décharges et les ambiguïtés juridiques et judiciaires, l'amiante est plus que jamais d'actualité. L'amiante étant également une question importante dans notre secteur, Denuo a élaboré sa note de vision sur l'amiante. Au cœur de ce mémorandum se trouve notre ambition, en tant que secteur, de contribuer non seulement à une Flandre sûre an matière d'amiante, mais aussi au niveau belge d'ici 2040.  

L'héritage de l'amiante en Belgique

Selon le Fonds Amiante, on estime que 9000 personnes en Belgique ont été victimes de l'amiante (mésothéliome, asbestose, cancer du poumon, etc.) au cours de la dernière décennie, des chiffres qui montrent trop clairement que l'amiante est un produit dangereux que nous préférons éliminer de notre société autant que possible.

Dans notre document de réflexion, nous avons donc voulu nous faire une idée de l'héritage de l'amiante que porte la Belgique. Sur la base des données disponibles dans les trois Régions et des estimations lorsqu'elles sont manquantes,  Denuo a calculé qu'environ 5 000 000 de tonnes d'amiante devront encore être retirées et traitées. Si l'on considère qu'environ 150 000 à 200 000 tonnes sont actuellement récupérées, cela représente tout de même un défi de taille.

Une interaction entre sécurité et circularité

Comme pour les autres matériaux dangereux, la politique en matière d'amiante doit tenir compte à la fois de la sécurité et de la circularité. D'une part, l'amiante doit être collecté, transporté et traité en toute sécurité. D'autre part, ces matériaux doivent pouvoir continuer à être traités d'une manière économiquement et techniquement réalisable. Les deux aspects sont également valables, ce qui crée un champ de tension. 

Qu'est-ce qui est nécessaire ?

Le secteur belge des déchets et du recyclage veut soutenir les décideurs dans leur politique de désamiantage en retirant et en traitant l'amiante de manière sûre et professionnelle. À cette fin, nous nous efforçons d'assurer un fonctionnement professionnel qui commence par une communication active avec les clients et les employés. Une communication active qui se concentre sur l'information et la sensibilisation afin que toutes les parties concernées soient suffisamment conscientes des dangers de l'amiante et de la manière de le manipuler en toute sécurité, ainsi que des possibilités de circularité si l'amiante est collecté et manipulé de manière suffisamment sélective.

Pour réaliser notre ambition, nous avons également besoin de l'engagement des décideurs politiques. Une première étape importante consiste à définir une vision politique claire. La Flandre a pris l'initiative dans ce domaine, mais une approche similaire émerge dans les autres régions. 

Enfin, en tant qu'industrie, nous souhaitons également souligner que la mise en décharge reste aujourd'hui la principale méthode de traitement de l'amiante. Bien que certains sols contaminés par l'amiante puissent encore être nettoyés, une capacité suffisante sera toujours nécessaire pour l'élimination des autres amiantes et des résidus de ce nettoyage.

Nous appelons donc les décideurs à se pencher non seulement sur la capacité totale disponible en Belgique, mais aussi sur la manière dont elle est répartie géographiquement. Parcourir des kilomètres inutiles avec un matériau dangereux tel que l'amiante est un risque inacceptable tant pour la circularité que pour la sécurité.

Consultez notre note de vision sur l'amiante ici

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