Le secteur du recyclage et les services publics wallons examinent quelles mesures supplémentaires peuvent être prises

Des traces de PCB dans le sol à Courcelles

Bruxelles, le 16 février 2020 – Ce samedi 15 février, la Ministre Tellier a organisé une conférence de presse sur le sujet des traces de PCB trouvées à Courcelles . Les entreprises de recyclage des métaux tiennent à réagir aux échos médiatiques par le biais de leur fédération, go4circle.

Hier, la ministre Tellier a précisé que des traces de PCB avaient été trouvées dans le sol à Courcelles, près d'une entreprise de recyclage de métaux. Les valeurs établies n'indiquent pas un risque aigu pour la santé des habitants. Toutefois, une surveillance supplémentaire est nécessaire et les riverains sont invités à prendre certaines mesures de précaution. Ce cas particulier appelle une vigilance accrue pour l'ensemble du secteur du recyclage des métaux.

Go4circle, la fédération belge des entreprises actives dans le traitement et le recyclage des déchets, comprend les préoccupations des riverains. Nous sommes déterminés à travailler ensemble avec la ministre Tellier et les autorités compétentes pour répondre à ces préoccupations.

Le secteur du recyclage souscrit à l'approche de la ministre Tellier

Depuis décembre 2016, la fédération est en contact avec les autorités régionales wallonnes pour se concerter en vue d’établir des normes de concentration de PCB réalistes et meilleures pour l’environnement et la santé humaine, fondées sur des données scientifiques solides.

Depuis son entrée en fonction, go4circle est en dialogue avec le ministre wallon de l'environnement, madame Céline Tellier, et soutient l'approche qu'elle a décidé et mis en œuvre. 

Le fait que la Ministre Tellier ait demandé une position unique et univoque de tous les services de la Région wallonne est un gage d’objectivité et de décision consensuelle.

Des mesures supplémentaires

Etant donné que les broyeurs wallons sont exploités conformément à la réglementation environnementale wallonne en vigueur, la fédération examine actuellement, avec ses membres et les services publics wallons, quelles mesures supplémentaires peuvent être prises.

« Notre fédération est convaincue que ses membres sont prêts à prendre leurs responsabilités en investissant dans une industrie circulaire durable, pour autant qu’on se focalise sur des objectifs scientifiquement établis, atteignables et contrôlables» déclare Stany Vaes, directeur général de go4circle.

Afin d'évaluer quelles mesures supplémentaires sont significatives et économiquement et pratiquement réalisables, des recherches supplémentaires sont nécessaires. C’est pourquoi go4circle a commandité une étude auprès de l’organisme VITO, un bureau d’études flamand. Elle devrait se clôturer en mars. Par la suite, le secteur du recyclage peut engager un dialogue plus approfondi avec les décideurs politiques wallons et mettre ensuite en œuvre les mesures appropriées.

Distinction entre pollution historique et nouvelle pollution

Comme l'a indiqué la ministre Tellier, il reste à déterminer ce qu'est la pollution historique et ce qu'est la nouvelle pollution. Après tout, le recyclage des métaux d'aujourd'hui a souvent lieu dans des régions où la métallurgie était autrefois implantée. 

En outre, depuis 1985, aucun produit contenant des PCB ne peut être mis sur le marché et tous les produits contenant des PCB doivent être décontaminés selon un calendrier strict. Le nombre d'appareils contenant des PCB a donc considérablement diminué au fil des ans. Les entreprises de recyclage sont donc de moins en moins confrontées aux équipements contenant des PCB.

La fédération tient dans ce contexte à réaffirmer que les broyeurs de ferraille ne sont en rien producteurs de PCB. Ces installations font du tri en vue du recyclage et malgré tous les efforts de contrôle, certains éléments contenant des PCB peuvent encore contaminer des flux entrants. « Nous devons nous efforcer d’améliorer plus avant les procédures d’acceptation, même s’il y a de moins en moins de contaminations contrairement à ce qui était le cas voici 10 ou 15 ans » affirme Stany Vaes.

Contexte international économique

Le secteur souhaite en outre rappeler le contexte international : si des mesures exagérément strictes sont uniquement imposées en Wallonie, les broyeurs wallons cesseront leurs activités et le problème serait intégralement reporté pour ce type de ferrailles vers les 260 autres broyeurs européens, voire vers les 750 dans le monde dont beaucoup ne sont régis par aucune norme digne de ce nom. La ferraille se transporte en effet très facilement par camion (200 km) ou bateau (1000 km).

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