Cas : SUEZ investit depuis 2015 dans le recyclage des matelas usagés

La Flandre est la première région en Belgique à avoir introduit une obligation de collecte sélective des matelas usagés depuis le 1er janvier 2021. À Bruxelles et en Wallonie, il ne sera pas obligatoire de collecter séparément les matelas usagés avant 2023. Néanmoins, les matelas sont déjà recyclés en Belgique depuis 2015. Et ceci chez SUEZ à Sombreffe.

C'est en France que SUEZ a trouvé l'inspiration pour cette idée. Recyc-Matelas Europe (RME) recycle les matelas en France depuis début 2010. RME démonte les matelas, en extrait les différents matériaux recyclables et ensuite, vend les recyclats à d'autres secteurs. La plupart des matériaux, à savoir le latex et la mousse, sont destinés à des secteurs tels que l'industrie automobile, où ils sont utilisés dans la production d'appui-têtes, par exemple. Ou à l'industrie de la construction, où ils sont utilisés comme matières premières pour l'isolation thermique et acoustique.

Le recyclage selon le modèle français

SUEZ avait déjà reçu des questions sur le recyclage des matelas de la part d'un certain nombre d'intercommunales et d'entreprises, proactives sur ce sujet, ce qui a conduit l'entreprise à décider de suivre l'exemple français en Belgique. Et elle l'a fait en collaboration avec les experts de RME. 

"Avec l'aide de RME, nous avons mis en place un site de recyclage des matelas à Sombreffe, en Wallonie. Nous recyclons environ 70 000 matelas par an, fournis par les parcs à conteneurs, les revendeurs de matelas ou encore, les hôtels. Nous y récupérons 1 500 tonnes de matériaux par an, ce qui représente un taux de recyclage de plus de 65 %", déclare Philippe Tychon, CEO de SUEZ Recycling & Recovery Belgium.

Les décisions politiques créent de la stabilité

Telle était la situation avant l'introduction de l'obligation de reprise pour les matelas. L'introduction de l'obligation apporte désormais une stabilité au marché du recyclage des matelas. Cette stabilité sera contrôlée par un nouvel organisme de gestion, Valumat. 

"Valumat supervisera la collecte et le recyclage des matelas en Belgique", explique M. Tychon. "L'organisation devra notamment accréditer les processus de recyclage afin de garantir que les matelas ne sont pas broyés puis incinérés au détriment du recyclage. En bref, ils garantiront la nécessaire transparence du marché."

Plus grande capacité de recyclage, taux de recyclage plus élevés

Avec Valumat et l'introduction de l'obligation de collecte sélective des matelas usagés, un cadre juridique stable pour le recyclage des matelas a été créé. Et aussi pour des investissements supplémentaires dans des capacités de recyclage plus importantes. C'est pourquoi SUEZ a décidé d’industrialiser son site de Sombreffe. "Nous avons investi dans l'automatisation des lignes de tri et de recyclage. Cela nous permettra de traiter plus rapidement les matelas entrants et d'augmenter ainsi considérablement notre capacité de traitement, qui devrait atteindre plus de 6 000 tonnes par an."

"En outre, nous attendons une meilleure qualité de matelas collectés", poursuit M. Tychon. "Comme les matelas doivent désormais être collectés de manière totalement séparée, ils n'entrent plus en contact avec d'autres déchets, par exemple dans le conteneur des déchets encombrants. Ainsi, nous pourrons atteindre un taux de recyclage plus important d'environ 85 %, ce qui signifie que nous perdrons moins de matériaux."

Une victoire sur toute la ligne

SUEZ va donc augmenter significativement le recyclage des matelas en Belgique l'année prochaine. Et cela aura de nombreuses conséquences positives. D'abord et avant tout pour l'empreinte écologique de notre pays. L'expansion de la capacité de recyclage signifie que moins de matériaux seront perdus, quelque 4 500 tonnes supplémentaires en fait.

Le recyclage des matelas contribue également à la lutte contre les émissions de CO2. En effet, le recyclage d'une tonne de matelas permet d'économiser pas moins de 1,5 tonne d'équivalent CO2.

Et cela crée aussi des emplois supplémentaires. "Bien que nous investissions dans l'automatisation de nos processus de tri et de recyclage, nous aurons besoin d'une vingtaine de travailleurs supplémentaires pour faire face à l'augmentation de la capacité", précise M. Tychon. En bref, un bilan positif sur toute la ligne.

 

Droits d'auteur des images dans cet article : SUEZ-David Plas

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