COVID-19 : L'impact de la crise du Corona sur le secteur du recyclage devient évident

Dans notre pays, et dans la plupart des autres pays européens, la collecte et le traitement des déchets ont été officiellement reconnus comme secteur crucial. Après une période initiale de "business as usual" (supposant des conditions de fonctionnement normales), l'impact de la pandémie sur le secteur national et international du recyclage se profile de plus en plus nettement.

Le secteur européen du recyclage dépend fortement, d'une part, de l'approvisionnement en déchets à traiter et, d'autre part, des débouchés des matériaux secondaires. L'impact de l'interruption de cette chaîne d'approvisionnement par l'arrêt des activités industrielles, la fermeture des ports et les problèmes logistiques lors des transports transfrontaliers se fait désormais également sentir, en toute logique, dans l'industrie du recyclage.

L'inactivité presque généralisée du secteur de la construction et de l'automobile, gros acheteurs de plastiques secondaires, impacte depuis lors les débouchés des recyclats de plastique. Les entreprises de recyclage veulent éviter le surstockage et fonctionnent donc désormais à capacité réduite.

L'aluminium et le cuivre ont perdu plus de 10 % à la suite de l'effondrement du marché boursier survenu en raison du confinement, ce qui impacte fortement le commerce des métaux non ferreux et l'immobilise partiellement.  

En raison de la crise du coronavirus, le secteur textile doit faire face à des coûts de transport accrus et le commerce de la ferraille est confronté à une réduction de l'approvisionnement en matériaux provoquée par l'inactivité quasi généralisée du secteur du bâtiment et de la construction, ainsi que du commerce avec les particuliers.  

Il devient donc manifeste que le secteur du recyclage sera lui aussi confronté aux conséquences de la crise du COVID-19.