L'exportation des déchets plastiques devient plus difficile
Depuis que la Chine a imposé des restrictions à l'importation de déchets étrangers, les exportations de déchets plastiques vers d'autres pays tels que l'Indonésie, la Malaisie, le Vietnam et la Turquie ont augmenté.
Toutefois, de nouvelles réglementations relatives à l'exportation de déchets plastiques entreront en vigueur le 1er janvier 2021 et devraient entraîner de nouvelles restrictions à l'exportation. Une révision de la convention de Bâle a conduit à l'établissement de nouvelles catégories de déchets plastiques, ce qui a permis de réduire considérablement les exportations sans notification (liste verte/annexe VII).
Toutefois, les pays de l'OCDE ne sont pas parvenus à un consensus sur cette révision, se réservant ainsi le droit d'effectuer ces transferts conformément au droit national et international.
Pour les exportations en Europe, la situation resterait largement inchangée, même si l'on s'attend à ce que les flux de déchets plastiques "très mélangés" nécessitent encore une autorisation et qu'une procédure de notification doive être lancée.
Les exportations de l'Europe vers les pays non membres de l'OCDE seront limitées. Le pays destinataire non membre de l'OCDE doit chaque fois donner son accord pour recevoir des déchets plastiques et en informer l'Europe. Les exportations de flux de déchets plastiques mélangés et de flux de déchets de PVC ne seraient plus autorisées. Toutefois, il n'est pas certain qu'il existe déjà des accords entre l'Europe et ces pays non membres de l'OCDE à cet égard.
Les règles européennes sur le transfert des flux de déchets plastiques doivent encore être adaptées, d'ici là il reste à voir à quoi ressembleront exactement ces règles. Cette révision devrait être achevée en décembre, puisque la nouvelle réglementation de Bâle entrera en vigueur le 1er janvier 2021.
Cette incertitude est susceptible de rendre les compagnies maritimes plus réticentes à réserver des expéditions vers des pays non membres de l'OCDE. Si l'on ajoute à cela l'ambition de l'Europe, telle qu'elle se traduit dans le "Green Deal", de limiter l'exportation de déchets vers les pays où ils peuvent avoir des effets négatifs sur l'environnement et la santé, on peut s'attendre à ce que le commerce et les exportations de déchets plastiques diminuent considérablement dans les années à venir.
Concrètement, cela signifie que des investissements devront être réalisés dans des capacités de recyclage supplémentaires, non seulement en Europe, mais aussi en Belgique, si nous voulons au moins jouer un rôle important dans l'économie circulaire.
Le temps est venu pour nos décideurs politiques d'apporter le soutien nécessaire.
Ajouter un commentaire