L'Europe envisage un mécanisme d’ajustement carbone aux frontières (CBAM)
L'Europe a organisé une consultation publique à propos de l'introduction éventuelle d'une taxe sur les biens importés qui permettrait de prendre en compte l'économie (ou non) d'émissions de CO2.
Ce mécanisme devrait compenser la perte de compétitivité de l'industrie européenne en intégrant les coûts des émissions de CO2.
Cette mesure contribuera également à la reconnaissance de l'économie d'émissions de CO2 grâce à l'utilisation de matériaux recyclés et agira donc comme soutien du secteur du recyclage. En effet, l'empreinte écologique des matériaux recyclés est bien plus faible que celle des matériaux neufs. Il a notamment été calculé que l'empreinte écologique du PET recyclé est inférieure de 90 % à celle du PET vierge.
Cette taxe devrait donc également contribuer à combler la différence de prix entre les produits contenant des matériaux recyclés et les produits fabriqués à partir de matériaux neufs. Cette différence de prix est actuellement l'un des principaux obstacles à l'utilisation d'une plus grande quantité de recyclats.
Un mécanisme de compensation des émissions de CO2 aux frontières est un bon complément à la politique européenne basée sur le "contenu recyclé". Nous pensons ici à la directive sur les plastiques à usage unique (Single Use Plastics Directive), qui prévoit également une obligation de contenu recyclé pour les bouteilles à boissons : 25 % de PET recyclé obligatoires à partir de 2025, et 30 % de PET ou d'autres polymères obligatoires à l'horizon 2030.
Nous sommes donc totalement favorables à cette taxe d'ajustement carbone, c'est un beau complément au Plan d'action circulaire pour l'économie approuvé le 11 mars 2020, qui stipule que l'obligation de contenu recyclé doit être étendue à d'autres produits tels que les emballages, les produits de construction et les produits pour le secteur automobile.
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