La Flandre s'attaque aux déchets résiduels
Ca bouge dans le secteur flamand de la gestion des déchets et du recyclage. Lors de la nomination de l'actuel Gouvernement flamand, l'ambition a été exprimée de faire de la Flandre un centre de recyclage. En outre, l'ambition de la Flandre est de réduire son empreinte matérielle de 30 % d'ici 2030. Ces ambitions prennent progressivement forme.
Le Gouvernement flamand a pris diverses initiatives pour maintenir les flux de matières hors des déchets résiduels. C'est le cas, par exemple, des déchets organo-biologiques, pour lesquels de plus en plus de secteurs sont progressivement obligés de faire collecter sélectivement leurs déchets de cuisine, leurs déchets alimentaires et leurs déchets de cuisine et de les transformer en biogaz et en digestat. Depuis le début de cette année, cette obligation de collecte sélective s'applique à une première série de secteurs (restaurants, hôpitaux, etc.) en Flandre.
La collecte sélective empêche les matelas de faire partie des déchets encombrants
Un autre exemple est celui des matelas usagés. Chaque année, plus de 15 000 tonnes de matelas usagés finissent comme déchets encombrants dans les incinérateurs en Belgique. Au début de cette année, cependant, la Flandre a été la première région de Belgique à introduire la collecte sélective des matelas usagés, grâce à laquelle les matelas sont collectés séparément et les matériaux peuvent être recyclés et réutilisés. Et l'ambition va encore plus loin. Par exemple, des discussions sont actuellement en cours pour permettre la réutilisation des matelas. L'important ici est de définir les bons critères pour garantir l'hygiène et le confort du consommateur.
Va-t-on bientôt recycler les couches ?
Actuellement, un troisième flux de déchets résiduels, les déchets de couches, est également étudié en Flandre. En effet, les couches et autres articles d'incontinence représentent plus de 11 % des déchets résiduels flamands, soit plus de 100 000 tonnes. Depuis quelques années, Vlarema demande aux producteurs de couches jetables de soumettre à l'OVAM un plan collectif dans lequel ils s'engagent à l'éco-conception, la réutilisation, la récupération, le recyclage et la sensibilisation.
Cette obligation sort progressivement de l'ombre maintenant que l'OVAM, en collaboration avec les producteurs de couches, le secteur du recyclage (Denuo), les détaillants (Comeos) et le centre de connaissances VKC-Centexbel, travaille sur un certain nombre d'objectifs pour rendre les couches plus durables. Il s'agit notamment d'examiner l'éco-efficacité des couches jetables par rapport aux couches réutilisables, ainsi que les possibilités de recyclage des articles d'incontinence.
L'augmentation de la taxe environnementale sur l'incinération des déchets industriels crée un déséquilibre
En bref, plusieurs initiatives positives voient le jour pour que de plus en plus de matériaux sortent des déchets résiduels et soient recyclés. Dans la déclaration de septembre du ministre-président flamand Jan Jambon, le gouvernement flamand a également pris la décision de pratiquement doubler la taxe environnementale sur l'incinération des déchets industriels résiduels.
Elle tente ainsi de motiver encore plus les entreprises à trier méticuleusement leurs déchets et à ne pas les jeter négligemment avec les autres déchets. Bien que, en tant que fédération, nous ne soyons pas contre une augmentation de l'écotaxe, nous nous posons de sérieuses questions sur cette décision. L'une d'elles est de savoir ce qu'il adviendra des revenus supplémentaires. S'agira-t-il d'une intervention purement budgétaire, ou les revenus supplémentaires seront-ils également utilisés pour promouvoir la poursuite de la réduction de l'empreinte matérielle de la Flandre ? Car c'est ce dernier point que nous souhaitons tous, et nous voulons contribuer à le soutenir dans notre secteur.
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