Les matelas usagés recevront bientôt une seconde vie
En Belgique, chaque année, on compte environ 900.000 matelas mis sur le marché. Ceux-ci se divisent en trois catégories selon leur matière : les matelas à ressorts, en polyuréthane (PUR) ou en latex. Sachant qu’en moyenne, un matelas pèse 15 kg, cela représente un tonnage de 13.511 tonnes de matières valorisables.
Cependant, actuellement, les matelas usagés sont collectés via la filière des encombrants et finissent, à l’exception des ressorts métalliques, à l’incinérateur. Malgré la récupération énergétique, ceci représente une perte considérable en recyclage des matières. De plus, les objectifs européens évoluent vers l’économie circulaire et imposent un taux de recyclage des déchets ménagers de 55% d’ici 2025 et 60% d’ici 2030.
C’est pourquoi en Belgique, une obligation de reprise des matelas va entrer en vigueur. Cette responsabilité élargie des producteurs (REP) est gérée par Valumat, l’organisme en charge de la gestion de la collecte et du recyclage des matelas usagés. Cette REP se veut uniforme entre les trois régions : les objectifs de taux de collecte et de recyclage sont progressifs et identiques aux trois régions.
Des objectifs progressifs
Cependant, il y existe quelques différences dans les textes législatifs régionaux. Par exemple, la collecte via la filière des recyparcs sera obligatoire à partir du 1er janvier 2021 uniquement en Flandre. La Wallonie prévoit une convention environnementale de deux ans et l’obligation entrera en vigueur dès le 1er janvier 2023.
Rêver d'un réseau de collecte plus étendu
Pour Denuo, le point primordial dans cette obligation de reprise est d’assurer une couverture du territoire wallon via un réseau de collecte suffisant et efficace afin d’atteindre les objectifs de collecte Valumat mais surtout afin de permettre un approvisionnement suffisant pour les unités de démantèlement et de recyclage des matelas usagés. Pour garantir cette collecte sélective efficace, l’obligation doit également toucher la filière des détaillants et commerces de matelas, en plus de la filière des parcs à conteneurs. Enfin, toute REP doit être pensée au niveau local et garantir le développement économique et environnemental en Belgique.
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