COVID-19 : situation sur le traitement des déchets hospitaliers en Wallonie
En raison de la crise sanitaire actuelle du COVID-19, des questions concernant le traitement des déchets hospitaliers de type B2 se posent. En effet, ces déchets sont traités en co-incinération avec d’autres flux de déchets industriels. En raison de l’arrêt temporaire de nombreuses activités économiques, ces flux de déchets entrants sont en chute libre et provoquent l’inquiétude des gestionnaires d’incinération dans le cadre du traitement des déchets hospitaliers croissants.
C’est pourquoi, vendredi 24 avril 2020, lors de la séance publique de la commission spéciale chargée de contrôler l’action du Gouvernement wallon dans le cadre de la crise sanitaire du COVID-19, la question concernant le traitement des déchets du COVID-19 a été posée et la Ministre Tellier a fait le point sur la situation en Wallonie :
En raison de la crise COVID-19, les quantités de déchets médicaux à incinérer ont augmenté de l’ordre de 35%. Ceci a induit une croissance des tonnages dans l’unité d'incinération d’Ipalle de 140 tonnes à 190 tonnes par semaine entre le 6 et 12 avril. Cette augmentation de déchets médicaux a rencontré une diminution des flux entrants provenant des déchets de l’activité économique.
La problématique de la coincinération, évoquée ci-dessus, a été prise en main par l’administration wallonne. Sachant que le mix de déchets à incinérer est important pour pouvoir obtenir du pouvoir calorifique nécessaire à leur valorisation, l’administration a collaboré avec les entreprises concernées qui se sont volontairement engagées à réduire leurs exportations de déchets non ménagers et non dangereux en réduisant la durée des autorisations, dans le respect de la réglementation européenne. L’évolution de la situation continue d'être analysée grâce à un monitoring des incinérateurs et de leurs engagements. Néanmoins, la ministre Tellier s’avère favorable à la situation grâce à la réouverture des recyparcs wallons rajoutant des flux de déchets.
De plus, en ce qui concerne la problématique du risque de pénurie d’emballages spécifiques pour le stockage et le transport des déchets hospitaliers, une circulaire rédigée le 27 mars 2020, énonce les consignes pour faire face au déficit et reprécise la classification des flux de déchets hospitaliers. Pour rappel, celle-ci a été rédigée en concertation avec différents acteurs concernés, dont go4circle.
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