Transformation locale, production locale de matières premières

La quatrième étape de notre parcours vers une économie circulaire est peut-être la plus cruciale. Nous devons traiter autant de déchets que possible localement afin de produire nos propres matières. De cette manière, nous deviendrons moins dépendants de l'importation de matières premières. Dans cet article, nous mettons en lumière les obstacles et proposons des solutions concrètes pour atteindre cette étape.

Défis et obstacles

Aujourd'hui, encore trop de déchets disparaissent du circuit. Un exemple concret concerne les véhicules hors d'usage. Environ 32 % des véhicules mis hors service sont “perdus”, nous ne savons pas où ils se trouvent. Un million de véhicules se retrouvent ainsi sur le marché étranger en tant que véhicules d'occasion, ce qui représente un risque pour la sécurité routière et l'environnement.

Cela doit absolument être évité. Cependant, pour cela, un soutien est nécessaire afin de créer une incitation à développer des activités économiques locales basées sur les déchets.

Solutions concrètes

Pour promouvoir le traitement local afin de nous fournir en matières premières de valeur, nous proposons les mesures concrètes suivantes :

  1. Renforcement des mesures de contrôle et de sensibilisation. Les évaluations du "Waste Early Warning Report 2023" sont un point de départ important pour améliorer la politique des déchets. De plus, chaque État membre devrait être obligé de faire respecter la législation européenne existante. En Belgique, les autorités régionales doivent mettre à disposition suffisamment de moyens pour la détection des infractions environnementales et la sensibilisation des producteurs lors de la mise en œuvre de nouvelles mesures sur les déchets.
  2. Réindustrialisation locale ambitieuse. Cela nécessite une révision en profondeur des procédures administratives d'octroi de permis. L'inspiration à cet égard peut être tirée de la Critical Raw Materials Act, qui impose des délais contraignants concernant l'octroi de permis pour des installations de recyclage.
  3. Vision partagée pour les résidus. Chaque processus de recyclage génère des flux résiduels qui ne sont pas recyclables. Si nous voulons que nos installations de recyclage se développent davantage, il est nécessaire d'avoir une vision claire de ce qui peut être fait avec ces résidus. Il est donc nécessaire d'avoir une vision claire et partagée entre les régions en ce qui concerne les résidus ultimes et les capacités d’enfouissement.
  4. Production de gaz vert. La politique énergétique et climatique peut être renforcée en misant sur la production locale de gaz vert par notre secteur à partir de déchets organiques. La Belgique devrait extraire au moins 10 % de sa consommation de gaz à partir de biométhane d'ici 2030 et prendre les mesures législatives nécessaires à cette fin.
  5. Plus de recyclage et de réutilisation locaux. Imposer des mesures contraignantes au sein des agréments de tous les organismes de gestion. Cela peut être basé sur le concept de primes pour le recyclage, tel qu'appliqué par Valipac, avec des incitations supplémentaires pour le traitement local.

"Trop de déchets "disparaissent" du circuit aujourd'hui. Un exemple concret est celui des épaves automobiles. Environ 32 % des véhicules radiés ont disparu ; nous ne savons pas où ils se trouvent. Un autre million de véhicules se retrouvent sur le marché étranger, comme véhicules d'occasion, où ils représentent un risque pour la sécurité routière et l'environnement."

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