Capacité d’assurance renouvelée

Le recyclage est assurable comme il se doit

Depuis quelques années, de nombreuses entreprises de traitement de déchets et de recyclage éprouvent des difficultés à faire assurer leurs activités. Group Casier fait face lui aussi à une grande résistance de la part de certaines compagnies d’assurance. Dans notre rôle de courtier en assurance, nous avons réussi cependant à regrouper une capacité renouvelée avec différents assureurs.

Dans le présent article, nous tenterons tout d’abord d’analyser les raisons de la baisse de la capacité d’assurance. Ensuite, nous nous pencherons sur les solutions que Group Casier vous propose.

Chiffres rouges

Les premières vagues du COVID-19 ont donné le temps à quelques réassureurs d’examiner leurs chiffres. Et qu’ont-ils constaté ? Depuis les attentats du 11 septembre 2001 qui ont détruit les tours du WTC, les primes n’ont fait que décroître en proportion des risques assurés. La politique d’argent bon marché, pour lutter contre les effets de la crise financière, a par ailleurs facilité l’accès des réassureurs au marché des capitaux, ce qui a entretenu la tendance baissière. Mais les résultats financiers de ces entreprises ont fini par en pâtir, avec des pertes sèches clôturant leurs exercices de ces quatre à six dernières années.

Si l’alarme a tout d’abord sonné pour certaines assurances en responsabilité, le problème s’est rapidement étendu aux couvertures incendie et pertes d’exploitation. Les réassureurs ont augmenté leurs primes (parfois de 300 %) ou ont refusé tout net de mettre encore de la capacité à la disposition de certains secteurs. Les activités liées aux nouvelles énergies (vertes) ont également beaucoup souffert. Les conséquences étaient faciles à prévoir : les assureurs locaux ont vu leurs coûts (de réassurance) grimper en flèche et/ou leur capacité se rétrécir fortement.

Croissance et évolution du secteur du recyclage

Un autre facteur qui a contribué à ce déficit de capacité est l’ensemble des activités que l’on regroupe actuellement sous le vocable de « recyclage ». Matériaux inertes, commerce de fripes, fermentation, extrusion pure de plastique déjà trié en profondeur… De nombreux assureurs se contentent d’examiner des tableaux en suivant des directives strictes pour finir par loger toutes ces activités à la même enseigne. Le recyclage reste un concept tabou à leurs yeux. À tort la plupart du temps, il s’agit avant tout de présenter en détail et d’interpréter correctement l’activité en question.

À leur décharge, il ne faut pas perdre de vue que depuis le début du XXIe siècle, le secteur du recyclage a connu une croissance exponentielle, ce qui a également accru la demande d’assurances. Et cette croissance n’est pas près de s’arrêter. Bien au contraire. Pour les assureurs, la circularité n’est plus un phénomène marginal. Avec les développements techniques actuels, la pression des pouvoirs publics et les objectifs climatiques, nous n’en sommes en réalité qu’au tout début d’un nouveau paradigme. La circularité est bien partie pour devenir une composante dominante de notre économie.

Parmi les activités de recyclage en croissance, on en compte plusieurs qui exigent beaucoup de capitaux et d’équipements lourds, soumis à rude épreuve. Même les entreprises qui traitent des matériaux inertes, comme les gravats ou le carbone, peuvent voir leurs machines subir des dommages de grande ampleur. Ainsi, un broyeur hydraulique défectueux peut à tout moment provoquer un sinistre presque total.

Batteries explosives

Et, bien entendu, il nous faut encore parler des batteries au lithium. Le monde en est inondé, mais ne s’est pas préparé à les traiter comme produits résiduels alors qu’elles contiennent énormément de matières très explosives et inflammables. Même la Belgique, pourtant passée championne en tri sélectif, s’y est prise trop tard. Résultat : les batteries ont abouti dans des flux de produits variés, provoquant une nette augmentation du nombre d’incendies dans le secteur.

Dans les pays disposant de réglementations en matière de construction moins strictes, la gravité et l’ampleur des incendies provoqués par les batteries ont encore davantage mis en lumière ce problème. Les Pays-Bas, par exemple, ont été particulièrement touchés par une multiplication des sinistres totaux. Un des principaux assureurs européens s’est ainsi empressé de se retirer du marché, alors que cette compagnie avait toujours été un acteur dominant au cours des années précédentes. Les entreprises belges de recyclage en ont payé le contrecoup.

Prise de conscience

Comme souvent, plusieurs causes combinées à un concours de circonstances ont créé la « tempête parfaite ». Et pour de nombreux assureurs, cette tempête a constitué une méchante piqûre de rappel. Auparavant, ils voyaient le recyclage plutôt comme une activité à intégrer dans leur portefeuille, non sans un certain scepticisme et pour une durée limitée. Aujourd’hui, les assureurs ont affaire à une activité qui est bien partie pour jouer un rôle de premier plan, voire dominant, sur le plan économique. Ce qui les oblige à examiner les entreprises actives dans le traitement des déchets et le recyclage avec un regard beaucoup plus technique, tout comme ils le font déjà pour d’autres grands secteurs.

Le recyclage est bien parti pour jouer un rôle de premier plan, voire dominant, sur le plan économique.

Repositionnement des assureurs

Nous avons constaté, avec nos clients, que les assureurs se sont repositionnés :

  • Certains sont sortis du secteur, comme cela s’est passé (plutôt brutalement) aux Pays-Bas.
  • D’autres ont continué à proposer des assurances, mais se sont montrés très critiques à l’égard de la qualité du risque et de la politique de prévention des entreprises concernées. Soit dit en passant, c’est également le cas depuis des décennies dans d’autres secteurs à forte charge calorifique, comme le bois, la chimie et l’alimentation.

Une chose est sûre : la tempête a rendu les assurances plus rares et surtout plus sélectives. Il n’empêche : de nombreuses entreprises de recyclage réussissent encore à s’assurer correctement et complètement, même si c’est au prix de primes en hausse et/ou d’un relèvement substantiel, parfois disproportionné, des franchises.

Prévention et gestion

Group Casier a réussi à regrouper une capacité renouvelée avec différents assureurs. Bien s’assurer est donc (à nouveau) possible, même avec une couverture complète et une bonne maîtrise du coût des primes. Pour en bénéficier, la condition sine qua non est de mettre en place une prévention structurée et bien gérée. Que les entreprises qui espèrent encore recevoir une indemnisation pour des dommages qui pouvaient être évités ne se fassent aucune illusion.

Pour profiter d’une couverture complète, les entreprises ne doivent jamais relâcher leurs efforts en matière de prévention et de gestion, fondées sur une sécurité passive et active. Ces efforts doivent être proportionnels à l’ampleur du risque et de la charge calorifique. Group Casier dispose des compétences et qualités nécessaires pour vous y aider.

Avez-vous des questions à ce sujet ou souhaitez-vous vous entretenir avec nous des propositions du Group Casier pour votre assurance incendie ou autre ? N’hésitez pas à contacter Sara Adam (s.adam@casier.be).

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